• Les tenants de la théorie de l'empire global considèrent les événements politico-économiques internationaux survenus depuis 1989 comme témoins de la transition de l'humanité vers un « empire global », qui dans un premier temps correspondrait à un ordre mondial polarisé autour d'une seule puissance. À terme, les États se fondraient dans un gouvernement mondial qui, par définition, n'aurait pas de frontière.

    Cette théorie est étayée par les écrits de <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Zbigniew_Brzezinski" title="Zbigniew Brzezinski"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Zbigniew Brzezinski, un membre du <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Council_on_Foreign_Relations" title="Council on Foreign Relations"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Council on Foreign Relations, et un des fondateurs de la Commission Trilatérale. Selon ce dernier, pour maintenir leur hégémonie et empêcher l'émergence de rivaux comme la Chine ou la Russie, les États-Unis devront s'allier avec l'Europe pour dominer l'Eurasie[6] en cooptant ou en contrôlant ses élites[7]. Le contrôle de l'<a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Asie_Centrale" title="Asie Centrale"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>Asie Centrale est un des principaux objectifs[8]. La suprématie sur l'Eurasie est stratégique parce qu'elle contient les 3/4 des ressources naturelles en matière d'énergie et représente 60% du <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/PIB" title="PIB"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>PIB mondial[9]. Par ailleurs, il explique qu'il n'est pas possible d'arriver à un consensus international, sauf dans le cas de la « perception d'une menace extérieure directe et massive »[10].

    La thèse d'une nation dominant le monde a été soutenue par Francis Fukuyama. Elle est contestée par d'autres thèses qui, au lieu d'une unipolarité, définissent le monde comme étant plutôt « multipolaire », la Chine et l'Inde étant également des pôles majeurs, qui ne sont pas toujours pris en compte par les partisans de la théorie de l'empire global. Les objections reposent également sur l'opinion selon laquelle les États-Unis constituent une puissance en déclin (Après l'empire de Emmanuel Todd, etc.).

    Cependant, l'évolution générale du monde se caractérise par la naissance de grands pôles politico-économiques comme l'Union européenne, l'UNASUR (Amérique du Sud), l'Union Nord-américaine, la Communauté économique eurasiatique (CEEA) etc. L'ensemble doit constituer l'architecture générale d'une gouvernance mondiale dotée d'une monnaie planétaire[11].


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  • Le nouvel ordre mondial est défini par sa tendance unipolaire (après cinquante ans de bipolarité, incarnée par l'opposition entre le <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Monde_occidental" title="Monde occidental"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>monde occidental et le <a-redirect href="http://www.kazeo.com/wiki/Bloc_sovi%C3%A9tique" title="Bloc soviétique"></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect><a-redirect></a-redirect>bloc soviétique), un fort interventionnisme international au nom des Droits de l'homme, et le projet d'un gouvernement mondial.

    Pour certains, c'est une volonté d'expansion de tout ce qui, schématiquement, définissait le modèle américain pendant la Guerre froide, notamment la démocratie et l'économie de marché. Mais selon d'autres, comme Lawrence Patton McDonald, il s'agit d'une fusion entre le capitalisme et le communisme tel que pratiqué en Russie[2].

    La question des démocraties à travers le monde a été abordée dans un rapport de la Commission Trilatérale de 1975 intitulé The Crisis of Democracy[3]. Selon ce rapport, la rationalité des Européens « nécessite un recours à la manipulation, au compromis et même à la coercition pour arriver à une décision »[4]. Par ailleurs, le sentiment d'aliénation des citoyens ainsi que l'action des intellectuels ayant une valeur menacent ce système de gouvernance, qui impliquerait un retour à la dictature telle qu'elle est pratiquée dans les pays non démocratiques. Recourir à la manipulation de l'opinion, que ce soit dans les dictatures et les démocraties, n'est en fait pas nouveau.

    Depuis 2007 et avec le prolongement de la crise financière et la crise alimentaire, un nouvel ordre mondial est présenté comme la solution aux problèmes de la planète. Selon José Manuel Barroso, c'est une opportunité qu'il faut saisir étant donné qu'il y a une plus grande plasticité grâce à la crise et que l'esprit des gens est plus ouvert au changement[5].

     


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